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Mise en œuvre et gestion

Nos prairies fleuries sont généralement composées de plantes vivaces et annuelles ou bisannuelles. Cela signifie qu’elles évoluent au fil de la saison et qu’elles ont besoin de temps pour se développer et s’installer, parfois 2 ou 3 ans. La floraison dépend de différents facteurs : le type de sol, son humidité… mais aussi la période de semis, la fréquence et le moment de la fauche. Leur réussite passe donc par une mise en œuvre lente et un entretien adéquat.

Mise en œuvre

Le semis d’un mélange de fleurs annuelles peut s’effectuer au printemps. Mais sa pérennité sera limitée : un an, et sur un sol pauvre, peut-être une deuxième floraison l’année suivante, de toute façon moins abondante. Pour les mélanges annuelles/vivaces on conseille généralement de semer en automne car certaines graines ont besoin « coup de froid »pour sortir de leur état de dormance (vernalisation).

Gestion

  • Faucher alors que le champ fleuri est en pleine floraison, idéalement après le 1er juillet pour les prairies sèches et après le 15 juillet pour les prairies humides. Une telle fauche limite la domination des plantes à croissance rapide ; cela permet aussi de lutter contre des graminées adventices trop envahissantes. Dans ce cas, une seconde floraison en automne pourra également avoir lieu. Cette technique permet d’obtenir une seconde floraison (regain) qui apportera la nourriture nécessaire aux pollinisateurs pour se constituer des réserves pour l’hiver.
  • Veiller à enlever le foin coupé, les fanes, pour éviter d’enrichir le sol ou d’étouffer les jeunes plantules sous son accumulation.
  • Préférer faucher plutôt que de broyer, pour préserver les insectes et la faune sauvage.
  • A noter encore qu’il est important de conserver des zones non fauchées pour la faune. Selon Natagora, « les Mesures Agri-Environnementales (MAE) préconisent un minimum de 10% de la prairie en zones refuges. Cette zone refuge se déplacera d’année en année sur le site afin d’éviter un embroussaillement de la prairie* »

Conseils de semis et soins à apporter

Au fil de plusieurs décennies, la firme Nüngesser a optimisé sa production pour arriver à des mélanges de haute qualité. Mais la réussite de chaque semis dépendra toujours de quelques règles qu’elle recommande de suivre scrupuleusement.

La réussite du semis est conditionnée par la préparation du terrain

Il doit être préparé, propre et désherbé, comme s’il s’agissait de semer un gazon : labouré, fraisé, travaillé à la herse, pour obtenir une terre finement structurée. Il faut aussi éradiquer toutes les herbes qui pourraient étouffer la germination puis la pérennité du semis. Les chardons, liserons, chiendents, plantes à racines longues en particulier. Des racines peuvent malgré tout rester dans le sol ; la technique du « faux semis » permettra de s’en débarrasser : laisser ces herbes pousser à 10 cm de hauteur, les éliminer, retravailler superficiellement le sol, puis éventuellement recommencer.

Période de l’ensemencement :

il est conseillé de semer avant l’hiver, de préférence en septembre/octobre, de sorte que les graines aient le temps de se trouver soumises à 3 semaines au moins d’humidité continue. Certaines graines ont également besoin de subir des conditions hivernales pour sortir de leur dormance ; c’est la vernalisation. Enfin, les herbes dicotylédones sont moins présentes à cette période-là de l’année et n’imposeront moins leur concurrence au semis. !! Les sols contiennent des centaines de milliers de graines de plantes à croissance rapide qui peuvent supplanter et étouffer rapidement le semis ; il faut les éradiquer : faucher ou broyer, en juin ou début juillet !!

Méthode d’ensemencement :

certaines graines, comme celles du coquelicot, sont minuscules ; dès lors, mêler le semis d’un composé inerte et fin tel que le sable, la sciure de bois ou le soja broyé peut permettre de répandre le semis de manière homogène tout en évitant de semer trop dru (3kg de matière inerte/1kg). Les graines étant de tailles différentes, l’utilisation d’un épandeur à engrais. Les semences doivent rester en surface, ne pas être enfouies, ou alors légèrement par le passage d’un rouleau qui stabilisera le terrain et fixera les semences à la terre. !! Toute forme d’enfouissement des semences est donc pratiquement synonyme d’échec du semis !!

Laisser la prairie s’installer

Si les premières graines peuvent germer après 5 à 6 semaines, parfois moins, et si les annuelles fleuriront dès le premier printemps, les plantes bisannuelles doivent attendre un hiver avant de fleurir, parfois même plus longtemps encore. Ce temps de latence est un moyen de défense naturel des semences et parfois… il faut s’y faire et s’armer de patience avant de voir la prairie donner toute sa beauté.

Entretien :

Les plantes adventices poussent rapidement, plus rapidement que le semis… D’où la nécessité impérative de faucher, surtout la 1ère année, après 2 mois par une coupe nette de toute la végétation en place ! En cas de tonte il faut laisser 5 cm de hauteur, si on fauche, il faut enlever les déchets. Les années suivantes, le fauchage doit être répété, d’autant plus fréquemment (jusqu’à 2 ou 3 fois) que le sol est riche. !! Deux adversaires des prairies fleuries : un sol trop riche, gorgé de nitrates qui favoriseront les plantes nitrophiles, qui sont justement les graminées envahissantes, et un sol trop arrosé qui préviendra le développement du système radiculaire vers le sol profond, lequel devrait être le garant de la résistance de la plante à une future sécheresse !!

Apprendre de nos erreurs

Les trois principales causes d’échec pour un semis

Le manque de substrat qui permet aux graines de germer (le cas échéant, la surface peut être recouverte d’un ou deux centimètres de bonne terre végétale). L’érosion qui emporte le semis par lessivage L’apparition et l’invasion de mauvaises herbes…

La patience est sans doute le terme clé de la création d’une prairie fleurie

Même si l’on a travaillé le sol avant le semis, il faut garder à l’esprit que des milliers de semences d’herbes indésirables pour ce type de prairie sont en dormance et continueront de germer. Le fauchage régulier, surtout au début, est donc indispensable avant que la prairie ne s’installe enfin et empêche alors toute velléité de germination pour les autres plantes. Les quelques conseils que nous vous donnons sur ce site sont à respecter à la lettre si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté.

Michel Dereau
Administrateur

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